Voici la 9ème partie qui couvre toute la remontée de Marrakech jusqu’à Brest :
* Mardi 5 janvier :
C’est le grand retour du réveil dans la voiture par une température glaciale. Nous faisons quelques kilomètres et nous tombons sur une station service, l’appel du petit déjeuner nous emmène à nous arrêter. Nous retrouvons avec plaisir les deux équipages aux 205 Rolland Garros. Alors que nous entrons pour manger, ils prennent la route. Après s’être mis un peu de contenu dans l’estomac, nous reprenons la route vers Tanger pour embarquer sur le bateau qui nous ramènera en Espagne. C’est environ 100 kms plus loin que nous retrouvons les 205 vertes arrêtées sur une aire de repos.
C’est avec une stupéfaction non dissimulée que nous apprenons qu’une des voitures roule avec une partie du support moteur cassé depuis le matin. Evidemment, la boîte de vitesse est HS, l’équipage a gagné un billet de retour en avion par l’assurance rapatriement.
Puis en chemin, nous recevons un coup de fil de l’organisation qui nous indique que le bateau qui doit nous emmener en Espagne reste bloqué à quai pour cause de tempête. Nous décidons donc de s’arrêter environ 50 kms avant Tanger pour attendre de nouvelles informations et surtout se protéger des nombreux vols qui y ont lieu.
Nous prenons enfin le temps d’envoyer des cartes postales et d’acheter des pâtisseries en cadeau pour notre peintre automobile. Nous trouvons rapidement les pâtisseries et nous allons faire la queue à la poste marocaine. Que notre poste nationale est rapide en comparaison !!! Après 45 minutes d’attente, nous sortons enfin de la poste et attendons les nouvelles.
En début de soirée, l’information vitale tombe, un bateau partira de la ville de Ceuta (province espagnole au Maroc) qui sert habituellement de port pour le transport de marchandise.
Nous fonçons donc vers Ceuta, nous avons 50 kms qui nous séparent du port. Nous arrivons enfin en vue du bateau quand nous devons nous arrêter pour un contrôle de douane, la frontière d’entrée dans l’Europe se trouvant ici.
Ne parlant pas un mot d’espagnol, je laisse Didi gérer la situation. L’équipe de douaniers espagnols fait dans le zèle. Contrôle de tous les papiers avec explication difficile de la carte grise au nom de l’association, berger allemand dans la voiture, etc etc …
C’est heureusement 10 minutes plus tard que nous entrons dans le bateau, suivi de deux autres voitures. La porte de la soute se referme ensuite, nous avons eu très chaud !!! Nous montons ensuite prendre une bonne bière au bar pour se remettre de toutes ces péripéties, nous l’avons bien mérité
La traversée comme à l’aller est rapide et nous nous retrouvons en sortie de bateau à cinq équipages plus Dimitri et Garlic de l’atelier mécanique.
C’est affamés que nous décidons de nous rendre dans un restaurant.
Des entrecôtes bien saignantes avec des frites pour tout le monde !!! Puis après ce repas, nouvelle séance d’au revoir, échange de mails et de numéros de téléphone et enfin de poignées de mains. Avec les Pontis, nous décidons de prendre la route du nord ouest de l’Espagne qui est plus longue que celle de l’aller par Madrid, mais au lieu de la nationale, nous n’avons que de l’autoroute, donc plus rapide au final.
Enfin, au bout de quelques heures de route, nous nous arrêtons pour dormir après avoir passé la ville de Séville.
* Mercredi 6 janvier :
C’est maintenant une habitude, le réveil est froid et difficile dans la voiture. La route est longue et monotone, nous roulons sans nous arrêter mis à part pour faire les pleins d’essence. Le midi, nous faisons une pause repas dans un Burger King afin de se recharger les batteries et nous passons la frontière française le soir même pour aller dormir à côté de Saint Jean de Luze.
* Jeudi 7 janvier :
C’est enfin le dernier réveil froid et difficile dans notre fidèle 4L, nous déjeunons rapidement dans un café local et nous nous séparons de nos derniers compagnons de route, Gaëtan et Jonathan avec qui on se promet de garder le contact. Nous sommes hélas pressés par le temps, je devais en effet reprendre le travail ce matin à 8h, j’ai téléphoné pour prévenir de mon retard de 24h.
Nous prenons la route vers Bordeaux et passons par Nantes pour s’arrêter à Rennes. Je laisse Didi à la gare pour son train vers Paris et prend la route pour 250 derniers kilomètres avant Brest. Alors que je m’arrête pour un dernier plein à Saint-Brieuc, la neige vient m’accueillir et en repartant les feux commencent à faiblir. C’est le lendemain que je verrais que l’alternateur est HS, j’ai eu la chance de ne pas tomber en panne à moins de 200 kms de Brest après tant de kilomètres parcourus.
C’est ici que prend fin notre périple avec énormément de souvenirs dans la tête et l’envie de participer à de nouvelles aventures humanitaires !
Merci à tous pour votre soutien.